“American Steam Train” et “Temps suspendu” ont été dessinés lors des précédents confinements. Le dessin présenté aujourd’hui vient baliser le troisième décrété pour une période d’un mois, du 3 avril au 3 mai 2021. Tous s’articulent autour d'un même thème : la notion de liberté. J’espère que cette représentation d'une Golf II GTI 16s Match sera la dernière de la série...
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En mars 1985 arrive la VW Golf II GTI 16v (ou 16S), soit un an à peine après la présentation de la Golf II GTI que beaucoup considèrent comme bien trop timide. C'est donc peu dire que cette nouvelle Golf GTI 16S est attendue ! Plus puissante mais toujours aussi polyvalente dans l'âme, elle semble capable de reprendre la tête d'une catégorie qu'elle a elle-même initiée en remettant la sportivité à l'honneur. La Golf GTI story continue... (Voir +)
Le sujet du dessin est quelque peu anachronique par rapport à la situation du pays. Ici, l’un des symboles par excellence de mobilité, d’autonomie et de la liberté personnelle s’oppose à une France sous cloche dont les libertés sont limitées et mises à mal par les règles de distanciation sociale et notamment par un cercle de déplacement, certes élargi, mais tout de même encadré à hauteur de 10 km. En effet, intimement lié aux facilités de déplacement, la voiture fait émerger les fameux road trip et leur imaginaire; rêve, évasion… Elle est un formidable moyen de raccourcir les distances, de rapprocher les personnes. Bulle de liberté et bulle sanitaire s’opposent donc.
J’ai fait le choix de respecter au maximum la photographie initiale afin de l’ancrer dans la réalité de l’instant. Un moment anodin pour moi mais forcément vecteur de souvenir pour le collectionneur propriétaire de la voiture: une Golf II GTI 16S Match de mars 1989.
Je veille à respecter l’échelle préalablement calculée pour tous les éléments du véhicule. Aussi, les différentes pressions servies sur mes quatre types de crayons de papier et grisonnant la feuille blanche sont autant de pas vers plus de réalisme. Chaque détail (spoiler de bras d’essui-glace, ampoule,…), chaque reflet (voiture stationnée, nuages,…), chaque ombre et effet de lumière mettant en avant les subtilités de la carrosserie, me rapprochent ainsi un peu plus du bitume. Néanmoins, je ne suis pas totalement satisfait de la calandre où les optiques sont un peu de biais. J’ai dû aussi me résoudre à “inverser” les couleurs des jantes afin de garder au maximum le relief de celles-ci.
Quant au cadre noir, s’il est un outil certain de mise en œuvre de la perspective, je pense qu’il est possible d’en faire une autre interprétation. Je m’explique. Si l’on considère, comme on l’a vu précédemment, la voiture comme une figure de liberté pour les Hommes, ne peut-on pas voir ici un symbole de la volonté de l’individu d’échapper à un cadre noir restrictif, un carcan nommé confinement?
Je tiens toutefois à préciser qu’il est parfois nécessaire de restreindre le présent pour préserver le futur… Il en est ainsi pour cette pandémie. N’en-est-il pas de même en ce qui concerne le changement climatique? La question mérite d’être posée…
Matériel utilisé
1 crayon HB, 1 crayon 6B, 1 crayon 9B, 1 critérium mine 0.5, 1 crayon gomme pointe ultra-fine, 1 règle, 1 calculatrice