La collection « Le phare des baleines » est un recueil de petites œuvres destinées à illustrer le livre éponyme rédigé par mon frère. Ce dernier retrace son voyage à vélo et en autonomie de Sorbiers à l’île de Ré (aller/retour) réalisé durant le mois d’août 2020 et dont il est possible de lire le résumé sur le lien suivant.
Première de couverture
C’est via un message au titre laconique : « Le phare des baleines (Archi-CONFIDENTIEL !!!!) » qu’il me lança pour défi de réaliser la première de couverture. Si j’ai carte blanche, il partage tout de même une maquette comme source d’inspiration et son idée d’illustration qui résonne en moi comme un « cahier des charges » à respecter.
Est-ce que ça te dirait de réaliser la page de garde de mon récit vers la Rochelle ????
Mon idée, une couverture à dominante rouge, année COVID oblige et de manière à compléter l’arc en ciel : Bleu (Loire à vélo) / Vert (Stevenson) / Jaune (Paris-Brest) / Rouge (Le Phare des Baleines). […]
Derrière, en filigrane, un petit dessin symbolisant sobrement l’Ultime…. […]
Une couverture comme une invitation au voyage. »
C’est ainsi qu’est née cette page de garde imageant le phare de l’île de Ré ainsi qu’une baleine sortant de l’eau, signe du début de l’aventure. Elle est ici à mettre en relation avec la quatrième de couverture. La mer agitée représente le bouleversement engendré par la COVID. Tandis que les oiseaux sont les témoins du besoin de liberté, les signaux lumineux émis par le phare font référence aux couleurs des précédents livres issus des voyages effectués par mon frère et mentionnés ci-dessus.
Corps du livre
Je me suis laissé prendre au jeu pour lui offrir cet ensemble de petit dessin imageant ainsi les quelques 1360 km de son périple à travers la France.
Je me suis ainsi attaché à reproduire son vélo, un Look 586 avec l’équipement bikepacking pour l’occasion. On trouve aussi le pont reliant l’île de Ré au continent ou encore deux dessins, l’un représentant mon frère, l’autre son ombre dans une posture de contemplation.
Quatrième de couverture
En clôture du livre, inspiré très librement d’un dessin trouvé sur internet, j’ai voulu cette quatrième de couverture d’un réalisme empreint d’imaginaire. Une invitation à la contemplation et j’espère d’avantage. Plusieurs lectures en sont possibles.
La première est aussi la plus étroite. Celle centrée sur son voyage à vélo, une formidable machine pour parcourir de longue distance et ce à la bonne vitesse pour capter des instants de vie. Dans ce cas, le dessin est un regard en arrière en forme de retour sur le chemin parcouru avec les souvenirs qu’on en retire et les images qui restent gravés dans la rétine. Peut-être même d’introspection. Une sorte de voyage intérieur dans le sens où l’on apprend nécessairement à se connaître dans ce genre d’excursion sur plusieurs jours. C’est ainsi qu’il mentionne quelques éléments notables comme la Tour de la Lanterne (La Rochelle), les bateaux de pêcheurs sans oublier celui qui est nommé l’Ultime par mon frère. Mais aussi, les forêts traversées et la montagne en référence à l’ascension du Puy Mary. Au centre de l’image, imprimer dans la pupille de l’œil, la baleine aperçue en première page replonge comme pour clore un voyage, solitaire en apparence, entamé cinq jours plus tôt… En apparence.
La seconde est plus large. Au-delà de ces considérations, c’est un message plus global que je souhaite faire passer. Un message d’émerveillement et de bienveillance. En une de mon site, la citation empruntée à Gilbert Keith Chesterton dit ceci. “Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement.”. A posteriori, il me semble que ce dessin tend à illustrer cette idée.
Notre écosystème est d’une richesse rare et la biodiversité belle et fragile. Nos glaciers fondent et s’effondrent alors que nos forêts brûlent comme c’est le cas en Gironde à l’heure où j’écris ces quelques lignes. Alors que nous découvrons encore aujourd’hui de nouvelles espèces, nombre d’entre elles disparaissent. Et ce, qu’elles soient terrestres (le cerf, souvent surnommé le roi de la forêt), marine (la baleine, emblème des océans) ou aérienne.
S’arrêter, contempler, s’émerveiller, s’imprégner pour mieux protéger.
Peut-être aurez-vous, vous aussi, votre propre lecture?